Mon intérêt pour la coopération a d’abord démarré par une grande curiosité pour tout ce qui touchait de près ou de loin à l’intelligence émotionnelle !
Quand j’étais enfant, Catherine Dolto faisait parfois encore polémique ; écouter les enfants, quelle idée ! Je n’ai donc pas appris, comme beaucoup d’enfants de ma génération, à nommer, reconnaître, et comprendre mes émotions.
J’ai plutôt appris à les taire, ne pas trop les montrer, ni les exprimer pour ne pas déranger les adultes autour de moi.
Il faut dire que nos parents de la fin du 20ème siècle n’ont pas reçu de leurs propres parents de quoi nous transmettre des connaissances fournies en la matière !
J’ai donc été élevée – mes parents ont bien fait comme ils pouvaient – dans l’ignorance totale :
1. que c’était normal de ressentir des choses agréables et désagréables
2. qu’il fallait mieux les exprimer que les réprimer…
3. que c’était très utile pour vivre avec les autres en harmonie
4. mais aussi très utile pour comprendre ce dont on a besoin (et donc faire les meilleurs choix pour moi).
Pendant près de 40 ans, je me suis appliquée à mettre mes émotions sous le tapis. Je suis bizarrement tombée gravement malade avant ma trentaine. (et on sait aujourd’hui que les émotions refoulées peuvent causer des ennuis de santé. J’aime beaucoup ces phrases : « Tout ce qui ne s’exprime pas s’imprime » ou alors le « mal-a-dit ».)
J’ai eu aussi beaucoup de difficultés dans mes relations avec les autres. Lorsque je n’était pas bien dans une relation de travail, ou amicale et je ne disais rien, préférant me taire, et faire passer mes besoins au second plan (puisque de toute façon je n’arrivais pas à les identifier…) et fuyant le conflit !
Bref. Quand j’ai découvert l’intelligence émotionnelle, cela m’a été d’une très grande aide tout d’abord pour moi. Puis, j’ai rapidement vu les bénéfices dans mes relations de travail, dans les groupes, équipes, mais aussi dans mes relations personnelles et familiales – même si le chemin est encore long et que les vieux reflexes reviennent parfois ! Et ensuite j’ai compris aussi en quoi l’intelligence émotionnelle pouvait servir l’intelligence collective.
Mais keskecé donc que l’intelligence émotionnelle ?
Je vous en ai fait une mindmap…
